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   La commune d'Escaunets se trouve dans le département des Hautes-Pyrénées, en région Occitanie.

Elle a la particularité de former, avec les communes de Séron et Villenave-près-Béarn, une des deux enclaves des Hautes-Pyrénées (65), dans le département voisin des Pyrénées-Atlantiques (64).

Le village est cité dès l’an Mil où se situait une motte féodale et son château. Escaunets a été fondé dans le Comté de Bigorre.

Histoire des enclaves

        L’histoire des enclaves commence au XIème, en 1090 pour être précis. En ce temps là, Thalèze d’Aragon épouse le vicomte de Béarn, Gaston IV le croisé. Et sur cette frontière orientale du Béarn, Thalèze apporte ainsi en dot la très ancienne vicomté du Montanérès au Béarnais….Mais elle ne peut pas transmettre à son époux cinq de ces paroisses : Escaunets, Séron, Villenave-près-Béarn, Gardères et Luquet, car elles appartiennent en propre au comte de Bigorre. Et ce dernier, à tout intérêt à les garder, car elles se situent sur la ligne de crête et à un carrefour important du commerce de l’époque. Elles ont un enjeu stratégique important face à l’héréditaire ennemi béarnais.

        Une particularité que la révolution ne changera pas : Bertrand Barère aidant, les cinq communes resteront dans le giron du département Hautes-Pyrénées, lors de sa création et aucune tentative de rectifier la ligne limitrophe entre les Hautes et Basses Pyrénées de l’époque n’aboutira, ni en 1834, ni en 1941.

       Ce faisant, même si les communes bigourdanes des enclaves ont reçu l’assurance de rester dans le département des Hautes-Pyrénées et que le projet ne vise qu’à une modification des communautés de communes, le sujet d’appartenance reste très sensible, entre Bigorre et Béran, pays dont la rivalité est légendaire, même si c’est plus ou moins de la plaisanterie désormais. Quoique…Témoin l’usage que chacun fait de la devise «  Biarnès, faus e cortès » que les béarnais traduisent fièrement «  Béarnais, fidèles et courtois » et que les bigourdans s’empressent d’entendre «  Béarnais, fourbes et courtois » en jouant sur l’ambiguïté du mot « faus »….

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